Hello world!

En effet, Hello world !… et surtout Good bye !

Allez, avant de développer, je me lance et vais être immédiatement désagréable. J’aime être désagréable; tout particulièrement dans ce monde où tout doit être lisse, inodore et bien rangé; où les êtres et les mots ont perdu tout sens, égarés dans une société cupide et en proie à une frénétique autosatisfaction. Notre monde ne veut pas changer et perçoit tout changement comme une menace à éradiquer.
« Police partout, justice nulle part » lit-on parfois… Je dirais plutôt, « Matière omniprésente, spiritualité chrétienne perdue ».
Par contre, je n’aime pas notre époque pour mille et une raisons. J’ai pourtant un toit, de la nourriture, des vêtements, de quoi me soigner et même une voiture. Alors, pourquoi se plaindre alors que tant d’êtres humains meurent dans une misère indescriptible ?

Non, je ne pleure pas sur mon sort mais sur celui de notre monde qui va à sa perte avec une extraordinaire persévérance. Vous me découvrirez sans doute au cours des articles mais je suis un détail négligeable, friable et périssable sur lequel je ne me fais aucune illusion et qui n’a que peu d’intérêt.

Alors ? De quoi s’agit-il ? Disons que le but de ce blog est de vous entretenir des conflits qui devraient prochainement enflammer la planète.
– Punaise, encore une dingue !
– Attend, ça peut être marrant !
Dingue ? Peut-être que oui, peut-être que non… l’avenir proche tranchera la question.

Qui sommes-nous, d’où venons-nous et où allons-nous ? Autant de questions existentielles que l’humanité se pose de moins en moins en dehors des aspects scientifiques. On s’occupe du dernier jeu sur Wii, de faire le chèque pour le loyer et d’aller faire les courses. La vie banale d’un quidam lambda; terne et sans autre perspective que de se reproduire ou d’obtenir un avancement. Cette quête de confort a quelque chose d’assez gerbant. Est-ce que notre existence terrestre se limite à ça ? Sommes-nous au même niveau que les cafards et des hippocampes ? Naître, bouffer, faire trois petits tours, se reproduire et puis bye-bye ? Super gerbatif comme perspective ! Vraiment déprimant.

Mais commençons par le commencement. Quand j’étais enfant, je devais avoir dix ou douze ans, je vivais dans une banlieue chic. Mes parents travaillant dans l’Edition, des fleuves de bouquins défilaient à la maison. L’un d’eux me fascina immédiatement: les Prophéties de Nostradamus, dédicacé par Serge Hutin. Rassurez-vous, je lisais aussi les aventures de Tintin et les péripéties de Spirou. Non, là c’était autre chose, il y eut tout de suite comme un déclic. Peut-être étais-je déjà perturbée ? Il est vrai que ça ne s’est pas arrangé par la suite; mais c’est une autre histoire; l’une de celles qui jalonne la vie d’aléas, de regrets, de remords et de déceptions.

Mais je me disperse. Allez, au fait. Au fil des ans, cet intérêt pour les prophéties s’est développé au point d’étudier à peu près tout ce qui pouvait paraître sur le sujet. Ça s’est achevé par quelques livres, publiés chez de petits éditeurs.

Lorsqu’on est édité, on ressent une profonde satisfaction; un peu comme si l’on recevait la médaille du sauvetage en mer après avoir accompli une prouesse digne d’éloges. C’est très gratifiant mais on redescend rapidement sur terre. Des milliers de livres sortent chaque année et ce sont les gros éditeurs qui tirent la plupart du temps leur épingle du jeu. Et puis, écrire sur les prophéties en 2010 alors qu’il ne s’est rien passé en 1999… vous savez, les versets nostradamiques annonçant la venue du « Grand Roy d’Effrayeur » pour le mois d’août ? Il y eut l’éclipse et puis, apparemment, plus rien. Tout le monde s’est fichu dedans et ça a calmé les amateurs qui commençaient à être échaudés. Il y avait quand même de quoi:
Jean-Charles de Fontbrune a, par exemple, usé et abusé de ce pauvre Nostradamus mais aucune de ses analyses ne s’est vérifiée. Vraiment pas de bol ! Bah, il s’est consolé avec ses gros tirages obtenus grâce à la complaisance des media.
Pour tout dire, Fontbrune avait succédé à son père – éminent fantaisiste dans le genre qui avait sévit avant la dernière guerre mondiale en annonçant des choses assez rigolotes comme l’invasion de la France depuis  la Suisse. Les rééditions ultérieures gommèrent ces « petites » erreurs. Remarquez, il y eut aussi Paco Rabane et la station spatiale qui devait détruire Paris… Alors, écrire après ça sur les prophéties entraîne nécessairement une profonde indifférence du public et une certaine lassitude de l’auteur. Et pourtant, le sujet n’a jamais été autant d’actualité.
Le plus pathétique est que des auteurs comme Vlaicu Ionescu, lequel avait décrypté avec justesse certains quatrains de Michel de Nostredame (par exemple, la chute du mur de Berlin, en novembre 1989) sont restés dans l’ombre. L’exégète a disparu en laissent une œuvre très intéressante mais relativement méconnue. En attendant que cette Révélation émerge de la brume, sorciers, gourous, médiums et voyants brouillent les cartes . Comme il est d’usage, tout ce qui est abondant et clinquant ne vaut rien; il suffit de contempler le gouvernement français pour s’en convaincre.

Eh oui, ce journal démarre et va déplaire. En premier lieu parce qu’il entend mettre en lumière l’absurdité de notre société, dénoncer ceux qui nous ont conduits à l’abîme (car nous y sommes), et enfin parce qu’il permettra de mettre en parallèle l’actualité et les prochains événements déclencheurs des guerres civiles et de cette fameuse troisième une guerre mondiale à forte coloration religieuse.

C’est tout pour ce soir.

Claude d’Elendil

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